Nicholas - Life is a bitch towards ass*****

Que je vous raconte ma vie ? Vraiment ? Je suis sûre que ça ne vous passionne pas tant que cela, mais si vous insistez !

Je vous épargnerais mon enfance et mon adolescence...à mon âge, tout cela me semble assez lointain et sans grand intérêt. Je vous dirais juste que l'argent qu'avaient mes parents me fut d'une grande aide pour commencer ma vie et devenir le playboy le plus réputé de tout LA, faisant de moi un vrai petit con. J'écumais toutes les soirées, toutes les fêtes uppés, accumulant les conquêtes et laissant une multitude de coeur brisé derrière moi, commençant par de l'alcool et des cigarettes et terminant par snifer de la cocaïne à même le corps de mes conquêtes. Autant dire que j'avais, à mes yeux, la belle vie. A 25 ans, je quittais la boite de mes parents pour ouvrir mon propre bar. J'en avais fréquenté tellement que j'avais toutes les clés en main pour ouvrir l'établissement le plus fréquenté de la ville, devant bien vite le roi de la vie nocturne...un vrai petit con je vous dis.

Le mariage, très peu pour moi...la monogamie ce n'était pas vraiment mon truc. J'avais toutes les femmes à mes pieds, alors pourquoi m'en priver. J'ai continué à vivre cette vie pendant 5 ans, 5 années de débauches et d'abus en tous genres, 5 années à briser des coeurs et à me comporter comme un moins que rien. Jusqu'à ce que mon chemin ne rencontre celui d'Anastasia, une blonde sublime et envoutante, qui lui fit instantanément tourner la tête. Elle fut la première femme à parvenir à accaparer totalement son attention. En un temps record, elle lui fit oublier toutes les autres, prenant toute la place dans ses pensées et dans son lit.

Un an plus tard, je fis d'elle une honnête femme comme on dit, la menant devant le maire et faisant d'elle ma reine officielle. Tout le monde dans le milieu savait qu'il ne fallait pas toucher à Mme Jones, au risque d'avoir affaire à moi. Ana, elle, prenait un grand plaisir à voir les autres femmes me tourner autour, avant de venir elle-même détruire tous leurs espoirs et sa fierté me plaisait. Je n'enchainais plus le conquêtes, mais j'avais une femme tellement imaginative que cela ne me manquait pas le moins du monde.

A ma grande surprise, deux ans plus tard, Ana m'apprit une surprenante nouvelle : elle était tombée enceinte. Bien que surpris au départ - un bébé n'était pas vraiment au programme pour être honnête - je me dis que dans le fond, ce n'était peut-être pas plus mal. J'étais marié depuis deux ans maintenant, j'avais 33 ans...il était temps pour moi d'avoir un enfant. Neufs mois plus tard, une infirmière me posa ma petite Luna dans les bras. En une fraction de seconde, ce petit être devint mon univers. Digne fille de sa mère, elle accapara toute mon attention. Cet amour était pur, tellement fort...je n'avais jamais connu une telle chose. J'en aimais davantage Ana de m'avoir fait un tel cadeau. Elle en revanche, ne semblait pas envahie d'un soudain instinct maternel. Elle prenait soin de Luna, bien sûr, mais elle mettait une distance entre elles, ce qui avait tendance à me déplaire.

Une fois la petite sevrée, Ana reprit son travail, mettant alors plus de distance entre elle et nous. Ma mère m'avait dit que l'arrivée d'un enfant pouvait porter atteinte à un couple, surtout un couple comme le notre, mais je restais persuadé que notre relation particulière échapperait à cela. J'aurais dû savoir que ma mère avait toujours raison. Nous avons tenus comme ça depuis 4 ans. Je me doutais bien qu'il y avait quelque chose d'étrange dans le comportement d'Ana...je n'étais pas stupide. Mais je me fourvoyais, me disant que tant que je ne savais rien, tout allait bien. Je ne voulais pas la perdre. Mais un soir, elle oublia son téléphone à côté de moi. Je découvris alors une multitude de messages qui laissaient peu de place au doute : elle se fichait de moi.

Cette femme, je l'avais dans la peau, certes, mais j'avais également ma fierté, une fierté vieille de 37 ans. Je ne pouvais pas la laisser me tourner en ridicule. Je pris alors la décision de ne rien dire, de supporter sa présence et ses mensonges encore un peu, le temps que mon détective privé parvienne à prouver qu'elle me trompait, ce qui ne mit pas bien longtemps à arriver. Deux semaines plus tard, je demandais le divorce à ses tords et obtins par la même occasion, la garde de ma fille.

Pour son bien être et pour le mien, je vendis mon bar et décidai de quitter Los Angeles, pour une ville plus petite, à échelle plus humaine, parfaite pour élever une petite princesse. Mon choix se porta sur Savannah, petite ville de Georgie, où je trouvai sans peine un immense appartement pour ma Luna et moi, avec des chambres de libres, prévoyant d'en attribuer une à une nounou. Je déménageais, certes, mais je n'avais pas pour autant prévu d'arrêter de travailler et pour ça, il me fallait quelqu'un pour veiller sur mon petit ange, surtout la nuit.