Donovan Tyrell || Quand le karma se fou de ta gueule ...

Donovan est né dans une famille sans histoire. Sa mère était enseignante et son père était avocat. Il avait également un grand frère qui devient policier après s’être enrôlé quelque temps dans la réserve à l’armée. Il avait aussi une petite sœur qui elle était devenue actrice. Lui, il avait opté pour devenir médecin pour ensuite se spécialiser pour être urgentiste. Ses parents avaient été vraiment très fiers de lui. Il avait tellement travaillé fort. Il avait tout mis de côté pour y arriver ! Et puis, devenir médecin était son rêve depuis tout petit. Il avait mis de côté sa vie sociale — très peu de liens avaient résisté, mais certains avait tenu bon — et il avait aussi mis de côté les heures de sommeil et même que parfois il mangeait un peu n’importe quoi et n’importe comment ce qui n’était pas toujours très santé. Ironique quand on étudie en médecine pour avoir de bon résultat on coupe tout ce qui est vital à notre équilibre et notre santé, c’est un peu con, remarqué.

Ceci dit, il avait travaillé vraiment très très fort et avait obtenu son diplôme avec mention. Il était très très heureux d’avoir enfin réussi après le dur labeur qu’il a fait. Il commença à l’hôpital. Naturellement, il avait travaillé en parallèle déjà en tant que médecin pendant sa spécialisation, mais dès qu’il eut fini il était à temps plein à l’hôpital.

Donovan adore son emploi. Il était un médecin très attentif à ses patients et pour lui tout le monde était important. Il ne prenait jamais ses patients pour des numéros. Si un patient avait besoin d’être rassuré, il prenait son temps pour le faire. Ça ne faisait pas l’affaire de tout le monde parce que le rendement n’était pas au rendez-vous, mais bon, il s’en fichait le bien-être des patients était primordial pour lui.

Il continuait comme ça sans se soucier des réprimandes qu’on lui faisait. Puis un jour, après avoir fait 72h consécutives de garde, il quitta l’hôpital plus fatigué que jamais. Il s’était questionné sur le fait de prendre la voiture ou d’appeler un taxi. Incapable de réfléchir adéquatement, il finit par prendre la voiture. Si au début tout allait quand même bien, il finit par s’endormir au volant sans crier gare.

TûtûTÛÛÛÛÛ

Donovan sursauta en se réveillant et donna un coup de roues sur le côté droit. Seulement, il ne fut pas assez rapide. Il fonça sur la glissière de sécurité. Quand l’impact se fit, il avait l’impression que tout se faisait au ralenti. Il fut rapidement projeté vers l’avant se cognant la tête contre le volant avant d’être rejeté vers l’arrière. Parce que oui, malgré qu’il ait sa ceinture de sécurité, les sacs gonflables ne s’étaient pas déployés. C’est complètement désorienté et confus, qu’il sortit de la voiture en titubant. Il s’approcha rapidement de la voiture, mettant sa main dans ses cheveux, fixant la voiture qui avait également donné un coup de roues vers sa droite à elle (soit la gauche de Donovan) qui avait fini sa course dans un arbre.

« Merde… merde… MERDE ! »

Il s’approcha de la voiture et ouvrit les portières. Il regarda comment se portaient les occupants et constata que le jeune homme était mort sur le coup. Il serra les dents avant de se précipiter vers la jeune femme. Il vérifia ses signes vitaux et ne lui bougea pas le cou, ne voulant pas lui causer plus de préjudices. Il respira rapidement, le regard complètement paniquer et la bouche encore pâteuse de sommeil… sans compter le sang qui lui coulait du nez. C’est la main tremblante, qu’il sortit son téléphone pour appeler les urgences. Il serrait les dents avant de ranger à la suite son téléphone, incapable de réfléchir. Il secoua la tête et prit la décision la plus mauvaise de sa vie… celle de fuir !

Ce n’était pas du tout dans sa nature, mais dans la panique qui le gagnait de plus en plus, et son incapacité à réfléchir, il fuit. Il se coucha à peine arriver chez lui. Il prit quelques jours de congé en disant qu’il était malade. Pendant ses quelques jours, il se maudit. Il se détestait d’avoir fui. Il se demandait ce qui lui avait pris. Il retourna ensuite au boulot. Il demanda à un collègue des nouvelles de la jeune femme qu’on avait amenées avant de commencer à lui faire livrer des fleurs tous les mois, et ce, de manière purement anonyme.

Puis un jour, deux ans plus tard, dans un petit café où le jeune homme allait toujours chercher un café. Cependant, ce jour-là une ravissante jeune femme le percuta. Elle renversa le contenu d’un de ses deux cafés complètement bouillant sur lui. Il retient un râle de douleur et au lieu de se mettre à lui crier dessus, il lui sourit simplement, plongeant son regard dans le sien.

« Je m’appelle May. »
« Donovan … »

Il avait ensuite insisté pour lui repayer son café. Ainsi de suite, ils passaient de plus en plus de temps ensemble. Au point où Donovan cherchait toujours sa présence. Sa présence lui était indispensable ! Elle était un peu à sa vie, ce qu’était l’oxygène à la vie en générale. Tellement qu’au bout d’un moment, il ne pouvait passer une journée sans penser à elle et bientôt elle était la source de sa première pensée le matin et la dernière le soir au moment de s’endormir.  

Seulement, comble de malheur, au bout d’un moment, il se rendit compte que la demoiselle était la jeune femme dans la voiture il y a deux ans, cette femme à qui il envoyait des fleurs tous les mois, cette même femme qui avait hanté ses pensées en imaginant sa détresse. Quand il s’en était rendu compte, il s’était enfermé dans sa chambre, paniquant. Que devait-il faire ? Il avait tellement peur de la perdre ! Devait-il lui dire ou lui cacher la vérité ? Dans un cas comme l’autre, il pourrait la perdre. Il se sentait tellement mal, il respirait rapidement, presque au bord de l’hyperventilation, incapable de réfléchir.

« Ça ne va pas recommencer… »

Il prenait toujours de terribles décisions quand il paniquait… pourtant, lui, de nature si calme… toutes les fois où il avait paniqué, ça concernait cette demoiselle qui l’obsédait complètement. Pour lui, c’était inconcevable de la perdre ! Il devait à tout prit trouver une solution… Il devait se faire pardonner tout ça… être irréprochable… il devait… il devait tout faire pour la garder près de lui.