Don't wanna say goodbye | PÂRIS & GWEN

Boston - 14h30. La voiture des Crowley vient juste de se garer non loin d'Harvard. Voilà, elle y était. Le grand moment était enfin arrivé. Assise à l'arrière, la tête posée sur l'épaule de son loup, Gwen voit avec joie se dessiner sous ses yeux, l'école de ses rêves. Harvard. Elle y était enfin. Elle en avait rêvé de ce moment. Elle avait travaillé, s'était impliquée, avait fait des recherches et avait envoyé le meilleur dossier possible en espérant que les portes de cette Ivy League School s'ouvrirait pour elle et ce grand jour était enfin arrivé. Pâris fut la première personne à être au courant de son acceptation et les effusions de joies furent nombreuses ce jour là, juste avant qu'ils réalisent qu'ils seraient bientôt séparés. Harvard n'était pas non plus sur le côté Ouest et ils ne seraient pas si loin que ça, mais tout de même.
Depuis la maternelle, ils ont toujours tout partagé, se voyant plusieurs fois par semaine en dehors des cours, se réfugiant toujours chez l'un ou chez l'autre au moindre petit soucis et développant cette si belle relation qui était la leur aujourd'hui, alors la perspective d'être séparés pour la première fois les frappa assez rapidement et assez violemment.
Pâris restait chez eux où il étudierait à NYU, tandis qu'elle s'envolait pour Boston pour étudier le droit…en compagnie d'Arès, le jumeau de Pâris. Elle ne serait pas seule ici, certes, mais la perspective d'être seule avec lui ne la réjouissait pas vraiment. Elle était celle qui l'avait incité à mettre un peu plus d'efforts dans ses cours après tout, alors elle ne pouvait que se féliciter de voir que ses conseils payaient et qu'il faisait son entrée à Harvard, mais tout de même...elle aurait préféré avoir l'autre Wolf à ses côtés pour être honnête.

La voiture arrêtée, la joyeuse troupe - enfin tout est relatif - descend de voiture et commence à sortir les affaires de la blondinette. Pâris avait insisté pour l'accompagner ici et elle avait hésité, craignant que la séparation soit plus dure ici qu'à la maison...elle se disait que l'avoir ici, dans ce qui serait sa vie dans les 5 prochaines années rendrait son départ plus difficile après cette journée. Comment allait-elle pouvoir regarder ces lieux une fois qu'il n'y serait plus ? Mais il avait insisté et elle ne pouvait rien lui refuser.
- Je m'occupe de tes papiers lui dit sa mère en s'éloignant après l'avoir embrassé sur le front, laissant aux trois autres, le soin de prendre valises et cartons (ou une partie tout du moins).

Une quinzaine de minutes plus tard, la petite troupe les bras chargés rejoint maman près du Main Hall. Les clés et un plan du campus à la main, elle les mène vers l'aile abritant la chambre de Gwen pour cette année. Sur le chemin, les yeux de la blondinette sont grand écarquillés, totalement impressionnée par tout ce qu'il y avait autour d'elle. Ils n'étaient pas la seule famille présente aujourd'hui et les couloirs et allées grouillaient de monde, lui donnant un peu l'impression d'être dépassée. Un carton de livre dans les bras, elle prend soin de marcher juste derrière Pâris pour ne pas se perdre dans la foule.  

- C'est celle là : la 7B !Sa mère lui tendit ses clés et la débarrassa de son carton, lui laissant le soin d'ouvrir sa porte pour la première fois. Elle s'exécuta donc le coeur battant, découvrant avec surprise une sorte de petit salon privé donnant sur trois portes : elle avait donc une sorte de petit appartement avec un petit coin salon et une kitchenette à partager avec deux autres étudiantes et une trois chambres privées...le pied. Et étant arrivée la première, elle pouvait même choisir sa chambre ! Elle posa ses affaires dans le salon et jeta un rapide coup d'œil aux chambres, optant pour la seconde - la plus grande.
- Elle géniale cette chambre ! s'écria son père en entrant à sa suite. Rien à voir avec les nôtres pas vrai ? il dit en riant à sa femme, tandis qu'ils commençaient à se remémorer des souvenirs de l'université où ils s'étaient eux mêmes rencontrés. Gwen posa son carton sur le bureau en face de son lit, avant de passer sa main dans ses cheveux en se laissant tomber sur son lit, un peu dépassée par les événements. Tout à leur entrain, ses parents quittèrent la chambre partant en inspection des lieux, laissant un peu d'intimité aux "tourtereaux"

- Nous y voilà... elle déclara un sourire teinté de tristesse aux lèvres, détaillant le visage de Pâris afin de savoir ce qu'il pensait de tout ça.

L'université. Elle y était enfin. Toutes ces années passées à bucher comme une folle avaient payé et elle entrait enfin dans ce nouveau chapitre de sa vie et voilà qu'elle était incapable d'en profiter pleinement, le coeur beaucoup trop alourdit par le manque auquel sa présence à Boston l'exposait.

Elle est rapidement rejointe sur son lit par Wolfy qui s'allonge à côté d'elle, lui saisissant une main, tandis qu'elle fait glisser sa main libre sur son torse, se tournant un peu sur le côté.

- Nous y voilà... Heureusement que tu es bien installée, sinon j'aurais fait un scandale. Un sourire amusé étire les lèvres de la petite blonde, chassant le temps d'un instant, la tristesse qui pointait le bout de nez. Il aurait bel et bien été capable de faire un scandale en remarquant que les conditions de vie de sa belle n'étaient pas convenable, ce qui lui réchauffait le coeur. Savoir qu'il y a sur terre, quelqu'un autre que ses parents, capable de monter au front pour soi, est toujours rassurant et elle savait bien que Pâris était ce quelqu'un pour elle.


- Une nouvelle page de notre existence, ma muse. […] Tu vas devenir une avocate renommée... Cette confiance aveugle qu'il avait en elle et en ses capacités était elle aussi sacrément rassurante. Elle savait pertinemment que peut importait ce qu'elle faisait, il serait toujours à ses côtés et qu'il serait toujours son premier soutient et la réciproque était bien sûr vraie. Elle se considérait et depuis bien longtemps, comme sa première fan, lisant avec plaisir tout ce qu'il pouvait écrire et l'encourageant toujours à aller plus loin et à se faire lire par d'autres.

- ...pendant que je ferais des expériences à NYU. À moins que quelqu'un ne tombe sur mes écrits...Mais cela m'étonnerait. Elle l'arrêta d'un geste de la main Ne dis donc pas de bêtises ! Tu sais très bien qu'il ne tiens qu'à toi d'oser faire lire ton travail à un éditeur pour changer sa vie et la tienne ! Ce que tu fais est génial et je suis certaine de ne pas être la seule à le penser.

En le voyant s'assoir, elle se redressa sur ses coudes, curieuse, cherchant à savoir ce qu'il fabriquait, avant de sentir sa main sur sa joue, douce sensation, et de le voir ôter son bonnet et le lui tendre. Il voulait le lui donner ? Wow. Ce bonnet était presque tout le temps greffé à son crâne. C'était sa marque de fabrique...ce geste n'avait vraiment rien d'anodin !

- Mais...Tu l'aimes beaucoup ce bonnet ! T'es sûr ? elle demanda malgré tout, craignant de le priver d'un objet auquel il tenait beaucoup. Et ce n'était pas tout apparemment. Elle saisit le bonnet, un peu incrédule, avant de le voir farfouiller dans son sac. Elle se redressa à son tour, s'asseyant sur un de ses pieds et laissant son autre jambe pendre dans le vide, impatiente de voir ce qu'il lui réservait encore comme surprise.
Elle saisit donc la petite boite qu'il lui tendait, le regard un peu humide d'émotion et s'empressa de la débarrasser de son papier avec aux lèvres, le sourire d'une enfant déballant son cadeau de Noël, découvrant un collier d'une finesse folle, tout à fait charmant.
- Wolfy...il est magnifique ! elle dit comme dans un soupire, avant de porter à son tour sa main à son visage, l'attirant un peu plus à elle et déposant un petit baiser sur ses lèvres Je l'adore ! Elle déclara avec entrain. Tu veux bien ?... elle demanda en se tournant après lui avoir tendu le collier et en faisant basculer ses cheveux sur le côté gauche de son visage, dégageant sa nuque pour qu'il puisse l'y attacher. Une fois le bijou en place, elle glissa son nouveau bonnet sur sa tête avec un peu de fierté, et lui fit de nouveau face.

Elle posa une nouvelle fois sa main sur sa joue qu'elle caressa tendrement, avant de se pencher et de lui donner un second baiser, un peu plus tendre que le précédent, laissant sa main glisser de sa joue à ses cheveux, profitant de ce contact qu'elle appréciait tant. Elle posa ensuite son front contre le sien en silence, appréciant cette proximité Merci...

- Essaye de ne pas te faire trop embobiner par Arès d'accord? C'est un beau parleur, mais il a toujours de mauvaises intentions... Un petit sourire amusé étira une nouvelle fois les lèvres de la belle, amusée par cette déclaration. Elle savait bien que Pâris était un peu inquiet à l'idée de la savoir ici en compagnie d'Arès (et de centaines d'autres étudiants), et ce, bien qu'il ne l'avait jamais dit directement, et elle pouvait le comprendre. Arès, c'était un sacré personnage. Elle décolla donc un peu son front du sien afin de le regarder dans les yeux et lui dit, tranquillement
- Tu n'as vraiment pas à t'en faire mon loup...je connais bien Arès tu sais. Et puis il y a déjà un autre Wolf dans mes pensées...