Pâris Wolf - There's no raison to panic

Ce fut en 1999 que je vis le jour, un vingt mars précisément. L'arrivée du printemps et l'arrivée d'un heureux événement pour Elias et Rosa Wolf. Mon père était un enseignant d'histoire dans un lycée, fils unique. Tandis que ma mère, elle, était fille d'une assez grande fratrie et professeur de mythologie dans une université américaine. Comment se sont-ils rencontrés, me diriez-vous?

C'est simple. Mon père était un passionné de contes et mythologie grecque. Il avait donc décidé de se rendre dans la bibliothèque locale pour lire quelques livres sur les différents mythes. Quand à ma mère, elle adorait étudier dans ce lieu et passait ses après-midis à lire et relire des mythes et légendes. Un livre est tombé, leurs regards se sont croisés et BAM! Coup de foudre.

S'en suivit des rendez-vous et des discussions complexes sur différentes choses. Puis, vient le mariage et les jours heureux.

J'arrivais donc, avec ma bouille bien dodue, mes cheveux blonds déjà nombreux et mon cri hypra puissant.  Mais, je ne fus pas le premier bébé. Un autre bébé tout aussi chevelu et mignon avait fait son entrée, avant moi. Il s'agissait de mon jumeau, Arès

Au passage, je pense que vous avez remarqué que nos prénoms sont liés avec deux personnages emblématiques de la mythologie grecque, qui sont Arès et Pâris de Troie? Ma mère, comme je vous l'ai dit, était une passionnée de mythologie et son mythe préféré était la guerre de Troie. D'où nos prénoms. Elle savait aussi que les prénoms étaient liés au destin de l'enfant. Quand j'y pense... Ça me fait légèrement flippé.

Mon enfance ne fut pas vraiment compliquée. J'ai vécu dans une famille aimante qui m'a apporté beaucoup d'amour et d'expérience. Contrairement à mon frère qui s'intéressait surtout au sport, j'étais passionné par la biologie. Mon grand père était très fan du travail d'un de ses anciens amis et avait beaucoup de ses livres. C'est dès que je sus ramper que je réussis à parcourir des yeux les nombreuses images des ouvrages. Tout cela me fascinait et mes parents le découvrirent rapidement.  Ma mère m'apprit alors rapidement à lire, afin que je m'intéresse encore plus au travail de monsieur Edenwood. Je parcourais alors souvent les jardins et les parcs autour de chez moi pour apercevoir des écureuils et autres animaux. Je rentrai parfois trempé ou crotté, mais j'avais toujours cette flamme qui m'animait et qui me faisait continuer à espérer. A l'école, je dus apprendre à échanger avec les autres, mais je restai plongé dans mes livres. Les autres enfants se moquaient de moi, disant que j'étais trop étrange. Seule une fille se lia d'amitié avec moi et c'est aujourd'hui, ma meilleure amie.

Cela ne me dérangeait que peu, mais ce qui me fit vraiment mal, c'était qu'Arès suivait. Il devint rapidement mon bourreau. Parfois, il démentait être mon frère. Je le vécus très mal. Je passais de temps en temps des moments seuls à pleurer.

Et un jour, j'ai éclaté. Je ne pouvais plus garder mes douleurs en moi.

J'ai attendu qu'il rentre de l'école, à nos 8 ans et je l'ai emmené à l'extérieur. Je lui ai jeté à la figure toute ma haine. Ce fut la première fois que nous nous battions.

Et là, il se mit à rire. Rire très fort.

Contre mon gré, je lui envoyais mon poing sous le menton. Et commença alors notre première bagarre.

Nos parents nous séparèrent et c'est là que je compris que la vie allait m'apporter quelques embrouilles.

A ma rentrée en première année de collège, j'étais un enfant assez studieux et encore aujourd'hui, cela est le cas. Enfin à priori. J'avoue que parfois, mon esprit se balade ailleurs. Oh pas parce que le cours ne m'intéressait pas au contraire, mais c'était souvent contre mon gré. Tellement de choses me passaient par la tête, qu'à force, je commençais à tenir des journaux de bord. Je dois en avoir bien une quarantaine depuis ma première année. Mon nom me précéda assez rapidement, car beaucoup de jeunes gens voulurent devenir mon ami. J'étais le fils du directeur après tout... (oui mon père était devenu directeur du collège)Enfin, moins qu'Arès qui se fit rapidement un bon cercle d'amis, mais c'était déjà conséquent. Mais comme on dit, les amis se comptent sur les doigts d'une main et ce fut le cas pour moi. Mon cercle d'amis devint rapidement restreint, se suffisant à quatre-cinq personnes, les autres étant souvent des connaissances. Ma passion pour les animaux grandissait de jour en jour, ce qui ne m'empêchait pourtant pas d'étudier. Mais, mes allées et venues dans les parcs étaient fréquentes. Je gardais toujours des bons rapports avec ma famille, mais Arès devint rapidement encore une fois un rival. Nous étions souvent en compétition, si ce n'est pas pour dire tout le temps. En classe, c'était celui qui répondait le premier. Il m'arrivait parfois de craquer, mais cela ne durait pas longtemps...

Puis vint le lycée. Je commençais à avoir une petite réputation de garçon mystérieux et séduisant. Les filles commençaient à devenir les abeilles de ma fleur. Mon coeur pourtant, battait pour une seule personne.

Gwen. Ma meilleure amie et la seule qui resta pendant toutes ces années.

Notre relation était étrange comme nous deux d'ailleurs. Deux personnalités tout à fait opposées qui pourtant se rejoignaient bien souvent. Je ne savais pas vraiment ce qu’était l'amour, mais je crois qu'on peut dire que le mot amoureux pouvait me désigner.

Malheureusement, Arès est aussi tombé amoureux d'elle. Le tombeur a choisi la seule fille qui m'intéressait. Aussi, il essayait de me dépasser dans son coeur par son coté populaire. Je ne savais pas ce qu'elle ressentait envers moi, mais d'après les autres filles, ses surnoms sont trop mignons pour une meilleure amie.

Il s’est avéré que nous étions tout les deux attirés l'un par l'autre. Après quelques baisers et évènements, nous avons finis par continuer sur cette voie. Enfin, si il fallait nous mettre dans une case, je crois qu'on dirait qu'on est ensemble officieusement.

Puis vint la fin du lycée. Tout les deux diplômés, nous n’avons pas été acceptés dans la même université. Je me retrouvais alors à plusieurs kilomètres de ma belle, tandis que mon jumeau obtenait ce qu’il avait toujours voulu: ma place.

Pourtant, cela ne m’empêche pas de la voir souvent, de l’appeler tout les jours et surtout de lui faire des surprises. Et qui c’est? Je peux peut-être jouer de ma malignité pour obtenir ce que je veux?