L'homme et l'âme

Nous étions jeudi. Le temps était magnifique. Le soleil brillait et le ciel était tellement bleu. Pas un nuage à l’horizon. Vous allez me dire : une journée ordinaire à Los Angeles. Et bien, oui et non. Certes, le temps était toujours au rendez-vous mais je n’avais pas souvent une journée OFF. J’avais pris congé aujourd’hui. Je voulais profiter un peu de mon filleul pour qu’Amelia puisse aller se promener et surtout se reposer tranquillement. Finalement, elle m’avait dit avoir besoin de temps avec son fils. Ce que je pouvais comprendre. Me vient alors une idée. Je me dépêchais de me rendre dans la cuisine pour y préparer un pique-nique digne de ce nom. Je ne savais absolument pas cuisiner et je détestais ça. Habituellement, je mangeais à la cantine de l’hôpital ou me contentais de tartines garnies de fromages, charcuterie, … Enfin soit, je pris soigneusement quelques trucs de mon frigo et les fourrais rapidement dans mon frigo box. Je pris également deux bières fraiches. Un bon pique nique sur la plage, une bière à la main avec le bruit des vagues en fond. Mais dans ce joli tableau qui se dessinait devant moi, il manquait quelque chose : une fille. Et pas n’importe laquelle ! Celle que je croisais par hasard au détour d’un café. Elle occupait souvent mes pensées. Elle était tellement mystérieuse. Elle m’intriguait. En même temps, elle dégageait une beauté tellement naturelle. Je savais qu’elle travaillait dans les laboratoires de l’université. Je n’avais pas son numéro de téléphone ni même son nom de famille. J’allais donc simplement me rendre là-bas et demander après elle. Je devais juste espérer qu’elle s’y trouve.
Je ne supportais pas conduire et vous savez maintenant pourquoi. Je pris donc le bus pour me rendre à l’université. J’avais du beaucoup chercher pour trouver l’entrée du laboratoire. Il était très mal indiqué. Je portais mon frigo box à bout de bras. J’espèrais tellement qu’elle soit là et qu’elle puisse se libérer. Cela lui changerait les idées, elle qui avait toujours l’air triste. J’approchais alors d’une charmante jeune fille qui tenait l’accueil. « Bonjour, je cherche Maisie. Elle est doctorante ici, il me semble. ». La dame fut apparemment surprise : soit personne ne venait ici pour demander quelqu’un soit Maisie ne sortait jamais. Quoi qu’il en soit, elle avait hoché la tête et était partie la chercher. Ouf, elle semblait être présente dans les murs !