Everyday it will rain [ft. Keylanne]

Ʃkaemp はは

« Ca suffit ! Tu m’as bien regardé, sombre crétin ? Tu trouves vraiment que j’ai une tête à ma marier avec un inconnu ? Putain, vous faites tous chier ! »

« Keylanne, ton langage. »

« Non, Mère. Il n’y a pas « de ton langage » non plus ! »

J’étais enragée. Je pivote sur mes talons et monte dans ce qui était ma chambre autrefois. Tout le monde avait magouillé cette rencontre avec mon fiancé, et je détestais être prise de cours. Et encore moins forcée à faire quelques choses que je ne voulais absolument pas faire. Ma vie est remplie de rebondissement depuis quelques temps. Ma mère prépare un coup immense avec toutes les autres familles contre le projet de Granger, mais aussi, je recrutais et je conseillais ma mère. Mon frère est un futur auror, pour qu’on ait des gens de confiance au sein du ministère, mon autre frère joue le rôle du parfait citoyen. Mais moi, je faisais peur. J’aimais cela. J’aimais voir le regard des jeunes femmes apeurées en me voyant dans la rue, mais j’aimais aussi voir le regard de chaque homme remplie de désirs et de dégoûts en me voyant chacun son goût si j’ose dire.

Je m’assois sur mon lit et observe ma chambre. Je pensais surtout que j’allais prendre cher. Damjan n’allait surement pas apprécier le fait qu’on ne puisse plus se voir. Faut dire que lui et moi avons une relation particulière, il est le seul de mes conquêtes à me voir aussi soumise, tout simplement parce que personne me voit comme tel à part lui, en fait. Je lui cachais déjà le fait que je ne couchais pas qu’avec lui, bien que parfois il le découvre. Je pense que le voir s’agacer m’excite d’avantage. Mais, là, ça allait être différent, il est même pas le dernier avec qui j’ai couché avant qu’on me prive de ma liberté. Je ne savais pas quoi faire, l’éviter jusqu’à mon mariage ? Je devais l’éviter, s’il s’agace devant moi, comment je pourrai lui résister.

Quoi ? Amoureuse ? Sans doute à ma manière. Je n’ai jamais été amoureuse, mais j’avoue que depuis le temps, je me sens parfois différente avec lui, mais je ne lui en ai jamais parlé, il se fouterait de moi. Pourquoi ? Eh bien… je l’ai dit, notre relation est particulière et aucun de nous n’est sensée tomber amoureux de l’autre. Peut-être que ce mariage n’est pas si mal finalement. Je me relève et enfile et une robe moulante et courte, noire. J’attrape mes escarpins noirs et les enfiles. Je ré-ajuste mon maquillage et mes cheveux. Je redescends en ignorant ma famille. Quand ma mère se précipite sur la porte en gueulant qu’il était là. Je roule des yeux et me tourne pour regarder au moins à quoi ressembler mon fiancé. Je dois dire que ma réaction fut un simple sourire sadique sur mon visage qui pourrait être celui d’un ange.

Je croise les bras sur ma poitrine et ne change en aucun cas ma façon d’être avec lui. Mes frères savaient que j’avais une relation régulière avec lui, la seule qui n’était pas au courant était ma mère. Ezekiel se rapproche de mon oreille.

« Avant d’insulter tout le monde, dis-toi, qu’on est pas débile, avec Noahm. »

Je souris en coin alors que ma mère débarrasse Damjan de son bouquet de roses rouges tout en disant que ce n’était pas la peine d’avoir offert des fleurs, que la meilleure chose qu’il pouvait faire pour elle, était de m’épouser. Je vois mon frère qui sert les coupes de champagne, et très vite mon mal de ventre reprit. Cela fait quelques que j’ai cette douleur dans le ventre qui est pourtant passagère. Je me tourne vers Damjan et lui sourit.

« Salut beau brun démoniaque. »

C’est ainsi que je sens le regard choqué de ma mère.  Je souris davantage avant de me rapprocher de lui en lui murmurant à l’oreille de simples mots.

« Visiblement, le destin veut que nous réalisions ce que nous imaginions. »

Je me tourne vers ma mère.

« Un problème ? »

« Tu le connais ? »

Je ris et me tourne à nouveau vers Dam, détachant doucement sa chemise et pas entièrement, dévoilant son épaule.

« Tu vois ce tatouage, je lui ai fait en 6e année après avoir tué mon premier moldu. Il était présent d’ailleurs.»

J’avoue avoir manié l’aiguille des tatouages suffisamment tôt.

Ʃkaemp はは

Alors que Dam commence une eloge sur la façon dont je maniais ma baguette je me sentais rougir. Et il faut croire que le destin me protège à ce niveau là, puisque le grand-père de mon fiancé s’approche pour lui dire bonjour. Des retrouvailles familiales. Le comble ? Elles sont bien chaleureuses, connaissant Dam, j’avoue que cela m’étonne légèrement. Alors que mes deux crétins de frères se réveillent lorsqu’ils prononcent le nom d’Anna, je roule des yeux, puis les suit du regard jusqu’à la porte d’entrée pour revenir avec Anna à leur bras. Je roule encore des yeux, je savais que ce n’était pas ainsi qu’ils allaient la conquérir, et que j’allais devoir m’y mêler. Anna en belle-sœur est plutôt un beau projet en soit. Cci dit, je pense que c’est plus une femme pour Ez que pour Nono. Mais après, cela dépendra de comment chacun se débrouille.

« Ne t’excuse pas voyons, entre et mets-toi à l’aise, nous attendions plus que toi ! »

« A vrai dire, pas tout à fait, Keylanne. »

Je me retourne vers ma mère et fronce les sourcils. Qui d’autres ?

« Il reste ton oncle et tes cousins. »

Mes cousins. Donc, les deux venaient. Ceci dit, je ne sais pas tellement à quoi ma mère joue. Rubben, mon petit cousin, mon chouchou, n’était pas vraiment comme nous…. Du moins, il ne voit pas l’intérêt d’être si ‘cruel avec les moldus’ ce sont ses mots. Mots qu’il a osé sortir devant ma mère il y a trois ans à un Noël, depuis, ma mère invité mon oncle et mon autre cousin, mais jamais Rubben. Ou alors, elle le fait venir pour l’humilié, et là, je dois dire, devant Dam, je me voyais mal le défendre. Je n’ai pas vraiment envie de me faire violenter par la suite, mais la bonne question est : est-ce que je saurai ne pas interférer ?

Par la suite, je me contente de sourire au compliment d’Anna, alors que j’entends toquer, je lâche le bras de Dam et vais ouvrir à mon oncle et mes cousins. Mon oncle me dépose délicatement un baiser sur la joue, il était surement ému que je me fiance étant donné qu’il a toujours été comme un père pour mes frères et moi. Je laisse Rex entrer après lui avoir fait la bise et attrape Rubben le foutant dans un coin.

« T’ouvres pas la bouche de la soirée, tu m’entends ? Je ne peux pas te défendre ce soir, alors fais pas l’abrutis et tais-toi. C’est clair ? »

Rubben hoche la tête et je me contente d’embrasser son petit front avant de le laisser entrer, je rejoins les invités et sourit à tout le monde, comme si rien ne me préoccupait.

« Eh bien ? Commençons ? »

J’attrape une coupe de champagne et lève le verre.

« Donc ? »

« A votre union ma fille ! »

Je  roule des  yeux et bois une gorgée. Je m’assois et très peu de temps après, mon mal de ventre de ces quelques semaines revient, je grimace en me pliant légèrement essayant de cacher ma douleur. Rubben était assis à coté de moi.

« Key, ça va ? »

J’hoche la tête pour rassurer mon cousin, alors que mes frères me fixent en fronçant les sourcils, ils ont du entendre Rubben, je me redresse, prenant sur moi avant de leur faire un clin d’œil, rapidement, ils se concentrent sur Anna.

Dam me tend ensuite une petite boite, un cadeau. Je la prends, essayant de m’imaginer ce que cela peut-être. Un bijou, certainement. Je souris en coin et l’ouvre, perdant mon sourire et le refermant avant que mon cousin y jette un œil. Je me retourne vers Dam, et alors que les autres parlent politique, je commence à m’agacer, je chuchotais, mais on pouvait entendre la frustration et la colère dans ma voix.

« Tu te fou de moi, Dam ?! Un sextoy comme cadeau de fiançailles ? Tu n’as pas trouvé plus débile ?! »

La main de Dam sur ma cuisse me donnait des frissons, je savais qu’il suffisait qu’il la bouge pour que je me retienne tranquille, j’étais faible avec lui. Et je pense qu’une part de moi, aime la façon dont il me dompte un peu plus chaque jour.

Ʃkaemp はは

Ce n’était pas son cadeau officiel ? Mais, par la magie noire que je l’espérais bien ! Vous m’aurez vu, moi, Keylanne Norah Gaunt, montrer à ma mère que mon fiancé m’a offert un sextoy pour nos fiançailles ? Non, mais sérieusement, qui fait cela ? A part Damjan, personne. Ceci dit, je ne réponds rien et me contente de suivre son regard, mes yeux se posent sur une petite boites qui circulent de mains en mains jusqu’à lui. Et alors que Damjan prend le dessus sur la conversation avec classe, je souris en coin, ravie de voir la gueule de déterré de mon cousin lorsque Dam centre l’attention sur nous, j’imagine que Rex comprend ce qu’il va se passer par la suite, et le pire, c’est qu’il en fera surement rien, trop mou, trop…. Gentil. C’en est répugnant. Je pose mon regard sur mon beau basilic qui finit par se tourner vers moi.

Le fait qu’il s’agenouille devant moi, m’impressionne. Dam, celui qui a su me dompter depuis toutes ces années, est actuellement à genou devant moi, en train de m’offrir un bijou. Et pas n’importe lequel. Cette bague, je l’aurai reconnu entre mille. Combien de fois, Dam m’en avait parlé, et combien de fois, cette fichue bague m’avait fait rêver. Un sourire franc sur les lèvres, presque niais comme moment, mais cela avait tout son charme, je lui tends ma main et principalement mon doigt, sur lequel il y glisse cette merveilleuse bague. Je posais ma main sur sa joue lorsqu’il pose ses lèvres sur les miennes. Je me tourne vers la table, lançant un regard en coin à Rubben qui m’observait le sourire aux lèvres. Je me penche vers lui et lui chuchote quelques mots.

« Pourquoi tu souris comme cela morveux ? »

« T’es amoureuse Key. »

Mon cousin ne cessait de m’impressionner, je pensais pourtant le cacher. Et je me devais de le cacher, ce mariage devait rester un mariage arrangé, et non devenir un mariage d’amour. Surtout que si Dam venait à le savoir, je ne vous dis pas dans quelle merde je serai. Je fronce les sourcils alors que mon cousin reprend.

« Je suis un Poufsouffle, je reconnais l’amour quand je le vois. Mais, ce n’est pas un mal Key… Quoique dans cette famille, rien est sur. »

« Tais-toi, maintenant. »

Rubben avait un QI aussi élevé que le miens, on était des petits génies, presque pareil, avec une seule différence. Il était beaucoup trop empathique, mais je comptais tellement sur lui pour garder cette famille debout après moi… il devait apprendre à utiliser son intelligence pour des bonnes choses, et non pour déduire que sa cousine est follement et débilement amoureuse de son fiancé.

Je me concentre sur la relation qu’avait Dam avec Sissi, sa petite cousine, et visiblement, on dirait Rubben et moi. Elle aussi était une poufsouffle, mais ce qui me fait frissonner d’avantage c’est le regard qu’à ma mère sur cette adolescente. Quoique Rubben n’en avait pas un mieux. Je donne d’ailleurs un coup de pied sous la table à Rubben avant de le réprimander discrètement.

« Cesse de la dévisager, Morveux, elle a quatorze ans, nom des ténèbres. »

Mon cousin baisse le regard alors que ma mère pose une question qui me désespère. Alors que ma mère décide des fiançailles de Rubben et de Sissi, je me mords le bout de la langue à sang pour ne pas intervenir, de toute façon c’était trop tard, et ce malgré le regard de détresse de Rubben. Je savais que ma mère allait nous pondre un truc au sujet de Rubben, elle ne peut pas le voir. Dam s’excuse et s’éclipse dehors tout en me disant de le rejoindre. Ceci dit, mon cousin semblait cacher une larme qui semblait couler. Avait-il une petite amie ? Je fronce les sourcils, et ne pu m’empêcher d’intervenir.

« Deux Poufsouffles ensemble ? Mère, est-ce une bonne idée ? Ne serait-il pas préférable, de promettre chacun à un serpentard, le petit Malfoy pour Sissi par exemple, et…. La petit Parkinson pour Rubben, où que sais-je ? »

Ma mère se tourne vers moi en me regardant d’un regard noir. S’il y a bien une chose qu’elle a toujours détesté c’est que j’use de mon intelligence pour la défier. Mais, je suis une génie, et les génies défient tout le monde, tout le temps.

« En fait, Keylanne, j’aimerai qu’à l’avenir tu cesse de me contredire. »

Je me lève un sourire sur les lèvres.

« Allons Mère, je l’ai toujours fait, et cela a toujours fonctionné, je ne vois pas pourquoi, je cesserai aujourd’hui. Je pense aussi que c’est un meilleur moyen pour recruter Scorpius et la petite Parkinson. Mais, faites donc comme bon vous semble. Si vous voulez bien m’excuser, mon fiancé m’attend. »

Je fais un simple geste de la tête. J’avais hérité de la prestance de ma mère, et parfois, cela provoquait ce genre de situation. Rubben me fixait avec un regard plein de gratitude, alors que Rex hausse un sourcil. Je fini mon verre avant de pivoter laissant ma mère à sa honte et sort de la maison pour rejoindre Damjan. Alors qu’il me pose sa question, j’hausse un sourcil en m’avançant vers lui.

« Toujours plus que l’image moldu que tu renvois devant chez ma mère. Il existe plein de drogue de sorcier, et tu contente d’un truc moldu… »

Je roule des yeux, alors que ma douleur abdominale reprend de plus. La douleur augmentait, et j’avais de plus en plus de mal à rester debout en face de lui tellement la douleur devenait grande. Je n’étais pas douillette, et au contraire, j’adore la douleur, surtout celle que Damjan pouvait me donner, je la supportais bien. Mais en réalité, celle-ci commençait à me faire tourner de l’œil, ainsi qu’un filet rouge qui glissait le long de ma jambe.

« Je… »

Je m’évanouis.

Ʃkaemp はは

Je me sentais affaiblit. Ce mal de ventre que j’essayais de cacher qui me prenait depuis quelques mois avait, aujourd’hui, raison de moi. J’avais tellement mal… Bien que je m’évanouisse au moment ou ça allait barder pour moi, j’étais comme dans un état second, je le sentais me porter et je l’entendais appeler Athéna puis c’est le trou noir. Keylanne Norah Gaunt, couchée par un mal de ventre, si ça faisait le tour de Pré-au-lard, je n’ose penser à ma réputation qui va descendre en flèche. J’imagine la panique qu’il y a dû avoir, Keylanne Gaunt, l’héritière de la famille Gaunt en péril. C’est excitant quand on y pense.


Quelques heures après le malaise de Keylanne.

Je me réveille difficilement. La tête lourde, la vue flou, mais… je n’avais plus mal au ventre, cette douleur avec comme… disparu. Je mets bien quelques dizaines de minutes avant de retrouver ma vue nette et pouvoir me redresser dans le lit. Damjan s’était endormi dans le siège à coté, Sissi dans ses bras. Je souris en coin alors que la porte de la chambre s’entrouvre, laissant le visage de mon cousin apparaître, les larmes aux yeux. Je fronce les sourcils en le voyant dans cet état. Il tourne le visage vers moi.

« TU ES… »

« Chuuuut ! Tu vas les réveiller ! »

Je chuchotais, je ne comptais pas réveiller Damjan ou Sissi juste pour le fait que je me sois réveillée. Rubben s’assoit sur le lit et me fait câlin, je le prends à mon tour dans ses bras. Cependant, mon cousin relève le nez vers moi et me chuchote à l’oreille trois mots qui me font frissonner.

« Tu es enceinte… »

Je palis et lâche Rubben. Je tourne le regard vers mon fiancé et mon cousin semble lire dans mon regard.

« Oui, il est au courant, Athéna a dû lui dire, pour agir car ils devaient te faire un lavage d’estomac à cause de l’alcool. »

Je grimace. Cet enfant est de Damjan, c’est sur, mais toujours est-il que je ne suis pas prête à être mère, en fait, je ne comptais pas l’être un jour. C’était mes frères qui devaient enfanter pour faire perdurer notre nom, pas moi… Je regarde mon cousin et lui ordonne de redescendre prévenir les autres que je suis réveillée. Une fois qu’il est sorti de la chambre, je fixe Damjan et soupire passant ma main dans mes cheveux blonds platines. Je le fixais pendant quelques minutes alors que mes frères rentrent dans la chambre. Ils essaient de rentrer sans faire de bruit, et j’essaie de me retenir de fondre en larme. Ez et Noahm savaient que je ne voulais pas être mère de toute ma vie, et voilà que le destin faisait que… De plus, si Dam est au courant, pour l’avortement c’est mort, il m’en empêchera… Ez me prend dans ses bras, alors que Nono me frotte le dos. J’ai de la chance de les avoir, je l’avoue. Mais, je ne sais pas pourquoi je commence à chuchoter un plan à mes frères.

« Je peux pas le garder, il faut que j’avorte… »

« Ca parle que de ça en bas, c’est mort Key… »

Je regarde Noahm et roule des yeux.

« Non, non… il suffit juste de leur lancer un sortilège d’amnésie à tous… »

Ez fait la moue, n’étant pas sur et Noahm soupire de désespoir.

« C’est une mauvaise idée Key. »

« Je ne peux pas être mère, Noahm, je suis incapable de m’occuper d’un gosse, je préfère les torturer que de les aimer ! Je…»

Je me tourne vers Damjan pour vérifier qu’il dormait encore mais… visiblement il est très bien réveillé et écoutait très attentivement ce que je disais. Noahm grimace et fait signe à Ez de sortir. Mes frères me laissent donc seule dans la chambre avec Dam, enfin… avec une Sissi endormie aussi…

Ʃkaemp はは

Je ne connaissais que trop bien Damjan, et son visage froid me mettait mal à l’aise. Mais, je dois dire que lorsque il revient, son visage chaleureux me mets encore plus mal à l’aise. Est-il bien trop heureux d’être père au point de me pardonner de vouloir fuir mon devoir ? Remarquez, il avait raison, valait mieux en parler ensemble, du moins peut-être profiter de son calme pour lui dire ce que j’en pense… De toue façon, j’étais encore trop dans les vapes pour filtrer ce que j’avais à dire. J’allais surement lâcher des indices de mon attachement, voire de mon amour pour lui, mais après tout qu’est ce que je risque ? Dans tous les cas, on doit se marier, et ce pour nos familles. Dans tous les cas, je finirai le reste de mes jours avec lui. Que cela nous plaise ou non finalement.  Je l’écoute tout en hochant la tête, je ne veux pas être mère.

« Dam… Je… »

Il vient s’asseoir, toujours avec ce visage qui m’angoisse. Quelques parts, le fait qu’il me dise qu’il m’aurait bien giflé me rassure. J’ai l’impression de le retrouver. Il me fait une mini moral digne de ma mère. Je dois l’avouer, c’est presque adorable. Cependant, qu’il me l’interdise ou pas, je ne suis pas sur de le garder ce bébé, même si je sais qu’il a raison.

Je continue de l’écouter sans le couper, tout en frissonnant au contact de sa main. Il essaie de me rassurer, en me disant que je ne suis pas obligée de l’élever ou quoi, mais le fait qu’il prenne lui comme exemple me rend pâle. Je le laisse finir avant de lui répondre. Du moins, d’essayer. J’avais… comme peur de sa réaction, peur de comment il pourrait réagir aux arguments que je vais lui donner.

« Justement… Tu as tué ta mère, imagine qu’il fasse pareil plus tard… genre que je perde la vie pour ne pas avoir su l’aimer ou que sais-je autres raisons… Ou pire encore, imagine qu’il t’arrive malheur… Déjà, je ne pourrai le supporter, et de plus, je serai incapable de le ou les élever… »

C’est une fois que j’ai fini cette phrase que je me rends comte de ce que je venais de dire. Bien joué Keylanne. Je m’attendais à lui dire des indices ou autre, mais de là à lui dire clairement que je suis attachée à lui à ce point… Je sens le rouge me monter aux joues avant de reprendre le dessus sur moi-même.

« Je veux dire, c’est trop tôt. On n’est même pas encore mariés. On n’a même pas encore notre maison, mon boulot, on ne peut pas dire qu’il est encore très stable tant qu’avec Noahm on n’a pas réalisé notre projet. Sans parler du fait, que dans 7 mois, je ressemblerai à une grosse baleine, je serai beaucoup moins attirante pour monsieur Mozart... Merde, Dam… Un bébé c’est des putains de responsabilité, et je ne suis pas prête de les assumer, et pour être honnête, je ne sais pas si je serai prête un jour… Je ne sais pas, on pourrait en refaire un plus tard… »

Je savais que cette négociation ne passerait pas, de toute façon, je pense que je serai bloqué pendant neuf mois quoiqu’il arrive. A moins que par malheur, Keylanne Gaunt fasse une fausse couche ? Quoique si cela m’arrive, je pense qu’après ça, Damjan se dirait que c’est moi qui l’ai provoqué, et de toute façon, j’ai un doute sur le fait qu’il me lâche la grappe maintenant.

« Je n’en veux vraiment pas de ce bébé, Dam… »

En fait, quand on y pense, je suis plus stressé et angoissé de ce que bébé pourrait nous faire, de ce que je pourrai être incapable de faire que par l’excuse que je donne, celle d’être pas prête. Alors que Dam allait répondre, ma mère entre dans la chambre.

« Aaaah ma chérie qui va être Maman ! Tu sais on est ravie pour vous deux, tous autant qu’on est ! Par contre, j’aimerai qu’à l’avenir vous attendiez le mariage pour ces choses-là. »

« Mère, nous étions en train de discuter, sortez de là ! »

« Ohla, ça va, ça va, je m’en vais. »

Alors qu’elle me fait un gros bisou sur la joue, je grimace et la regarde sortir.

« Devenir grand-mère va la rendre poufsouffle en plus… Ce n’est vraiment pas possible  Damjan. »

J’essayais une touche d’humour sait-on jamais.

Ʃkaemp はは

L’intrusion de ma mère avait tout gâché. Je commençais tout juste, je pense à le convaincre de se débarrasser de cette chose dans mon ventre. Mais bien évidemment, il a profité de ça pour changer de sujet. Même s’il avait fait partir en éclat tout mes arguments et que je savais qu’il avait raison et que… je pouvais avoir…. Confiance en lui, je dois dire que cet avenir m’effraie. Cependant, il a aussi soulevé un point intéressant. Ma mère plus manipulable en temps que grand-mère, oui… Mais, si encore il n’y avait qu’elle qui était excitée par cette grossesse. Mes frères le surprotégeront, sans penser à mon oncle, ce qui peut changer plein de choses… Je secoue la tête pour me reconcentrer sur le moment, ma tête travaille beaucoup trop dans le sens ou il n’est pas tellement primordiale de penser à manipuler tout le monde tout de suite, on a toute la vie devant nous après… Mais d’un autre coté… Je fus sortie de mes penser quand il me plaque sur le lit ce qui me fait gémir. Ma reine, voilà, c’est là où je voulais en venir… Damjan et moi, roi et reine du monde… Moldu esclave et sang-mêlé à torturer, sans penser aux sang-pur traître à tuer. Son souffle me fait frissonner, et rien qu’à cette vision je me cambre et me mord la lèvre inférieure.

Ce bébé est peut-être la clé de notre règne finalement. Je le fixe dans les yeux attendant qu’il m’embrasse. Je ne bouge pas, je sentais juste mon entrejambe s’affolait, j’avais envie de lui, et je pense qu’à cet instant ça se lisait dans mon regard. Le destin… c’est vrai que jusque là, le destin a toujours été en notre faveur. On s’est rencontré. On vit quelques choses d’affreusement terrible depuis quelques années. Sans penser que le destin a aussi fait en sorte qu’on soit fiancé aujourd’hui. Alors, peut-être que si je suis enceinte c’est pour nous une seconde opportunité. Je le regarde se relever, et fixe son postérieur en me redressant. Qu’il est sexy… Je le fixe se déshabiller alors qu’il revient sur ce lit. Je le fixe dans les yeux avant de caresser délicatement son torse nu.

« Tu es le poison de ma vie, Dam. »

J’attrape ses lèvres un peu plus sauvagement en les mordillant. Je passe ma main dans ses cheveux en tirant sur quelques mèches. Je finis par m’arrêter et le regarder à nouveau.

« Qu’est ce que tu voulais dire par s’arranger autrement ? »

Je pense que j’ai besoin de temps pour savoir si je dois le garder ou pas. Enfin, je sais que Dam voudrait que je le garde, mais pour le coup ce n’est pas son corps qui sera déformé, ce n’est pas non plus qui risque sa vie en mettant au monde un morveux, c’est vrai, si l’accouchement se passait mal ? Ou même ma grossesse ? Mais d’un coté, je sais que ce bébé est une clé parfaite pour notre avenir. Damjan mériterait d’être au sommet, et j’en suis consciente, et finalement cela ne dépend pas que de moi mais aussi de nos descendants.